Paris (awp/afp) - Le président français Emmanuel Macron a appelé mercredi le gouvernement néerlandais à "clarifier ses intentions" après l'entrée surprise de l'Etat néerlandais au capital du groupe aérien à hauteur de 12,68%.

"Le gouvernement français n'a pas été informé de cette décision et de sa mise en oeuvre. J'en prends note. Il appartient maintenant au gouvernement néerlandais de clarifier ses intentions", a déclaré M. Macron avant un entretien avec la chancelière allemande Angela Merkel.

"Et c'est pourquoi le ministre (français) de l'Economie (Bruno Le Maire) a invité son homologue à venir à Paris pour les expliquer", a-t-il ajouté. Cette discussion "franche et amicale" se tiendra vendredi, a de son côté précisé le porte-parole du gouvernement français Benjamin Griveaux.

Pour M. Macron, "ce qui importe (...), c'est que l'intérêt de la société soit préservé, et que, en aucun cas, des débats de politique intérieure ne soient importés autour de la table du conseil d'administration". "Pour le reste, nous souhaitons un groupe Air France-KLM qui soit fort", a-t-il ajouté.

A l'issue du Conseil des ministres, M. Griveaux a estimé que "l'Etat (français) n'a pas vocation à gérer une entreprise aérienne dans le secteur concurrentiel". Il s'est néanmoins dit confiant que "le nouvel actionnaire réaffirmera son soutien au groupe et à ses dirigeants".

L'Etat néerlandais est entré au capital pour renforcer son influence et "obtenir à terme une position équivalente à celle de l'Etat français", qui détient 14,3% du groupe, a expliqué le ministre néerlandais des Finances Wopke Hoekstra lors d'une conférence de presse mardi à La Haye.

L'annonce de cette décision surprise a entraîné une chute du prix de l'action Air France-KLM à la bourse de Paris.

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