De toutes les compagnies européennes, Air France-KLM est la plus sensible aux fluctuations des cours du kérosène, confirme l'analyste Neil Glynn, chez Crédit Suisse. Pas étonnant que le retour sur le devant de la scène de la poudrière moyen-orientale affecte lourdement le transporteur, depuis que Donald Trump a fait exécuter le général iranien Ghassem Soleimani. Après avoir chuté de près de 8% vendredi, le titre perd encore 3% aujourd'hui, autour de 9,136 EUR. Pour l'analyste, la sensibilité des résultats d'Air France KLM aux variations des prix du kérosène atteint environ 8% contre 3 à 5% pour les comparables, en prenant en compte les produits de couverture.

Ces stratégies de couverture, perdantes ces douze dernières années pour les transporteurs du vieux continent, pourraient être appelées à disparaître, à l'image de ce qui se passe aux Etats-Unis. C'est en tout cas la thèse du Crédit Suisse.