Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a demandé à la direction de l'équipementier de télécommunications en difficulté Alcatel-Lucent (>> ALCATEL-LUCENT) de réduire le nombre des suppressions d'emplois prévues en France.

"Nous avons demandé à la direction d'Alcatel-Lucent de reformater à la baisse le plan social, le réduire", a déclaré le ministre.

A l'issue d'un comité d'entreprise européen, le groupe franco-américain a annoncé qu'il réduirait ses effectifs mondiaux de 10.000 postes avant la fin 2015, soit environ 15% du total, dans le cadre d'un important plan de restructuration visant à redresser sa rentabilité en se concentrant sur une poignée d'activités.

En France, le projet prévoit un plan de sauvegarde de l'emploi (>> Pioneer Southwest Energy Partners L.P.) qui pourrait conduire à la suppression d'environ 900 postes dès 2014 "principalement dans les fonctions support, administratives et commerciales", a indiqué Alcatel-Lucent. Le groupe envisage également un plan de reconversion pour 900 employés français à l'intérieur du groupe ou auprès de soustraitants.

Arnaud Montebourg a attribué les problèmes d'Alcatel-Lucent à la concurrence des fabricants chinois et à l'échec du gouvernement à bloquer les importations de ces produits.

Pour aider Alcatel-Lucent, Arnaud de Montebourg a demandé aux opérateurs de télécommunications français de favoriser les équipements de télécommunication fabriqués en Europe. Orange SA (>> ORANGE SA) et SFR, filiale de Vivendi (>> VIVENDI), ont déjà répondu favorablement à sa demande, a-t-il indiqué.

-Inti Landauro, Dow Jones Newswires

(Version française Maylis Jouaret)