Le titre Alcatel-Lucent enregistre aujourd'hui la plus forte baisse des valeurs du CAC 40 avec un recul de 7,75%. L'équipementier télécoms est pénalisé par les résultats décevants de son concurrent Ericsson. La rentabilité du numéro un mondial du secteur a en effet reculé plus que prévu au quatrième trimestre. Le groupe suédois est victime de la performance décevante de son activité d'équipements de réseau, en particulier aux Etats-Unis et en Russie. Elle a reculé de 40% dans le premier pays où les marges sont élevées en raison de l'absence des acteurs chinois.

Sa marge brute, la mesure de la rentabilité préférée des investisseurs, est ressortie à 30,2% au quatrième trimestre, à comparer avec 36,6% au quatrième trimestre 2010 et un consensus Reuters de 33,7%. Le résultat opérationnel, hors co-entreprises, a, lui, chuté de 52% à 4,1 milliards de couronnes suédoises (464 millions d'euros). Les analystes sondés par Reuters anticipaient en moyenne 7,4 milliards. La marge opérationnelle a reculé à 6,4% contre 13,4% un an plus tôt à la même époque.

Le chiffre d'affaires s'est élevé à 63,7 milliards de couronnes, en progression de 1%. Là encore les analystes ont été déçus car ils prévoyaient en moyenne 67,2 milliards. Ses ventes dans les équipements de réseaux ont reculé de 9% à 33,3 milliards.

A ces résultats décevants viennent s'ajouter des perspectives maussades. « A court terme, nous prévoyons que les opérateurs continuent de faire preuve de prudence dans leurs dépenses, en raison de l'incertitude macroéconomique et politique », a averti l'équipementier télécoms.