DUBAI, 10 février (Reuters) - Les autorités saoudiennes ont affirmé dimanche n'avoir "absolument rien à voir" avec l'accusation au chantage lancée par le patron d'Amazon, Jeff Bezos, contre le journal américain National Enquirer et son propriétaire.

Dans une note de blog https://medium.com/@jeffreypbezos/no-thank-you-mr-pecker-146e3922310f publiée sur la plateforme Medium, Bezos, qui possède également le Washington Post, affirme que le groupe American Media Inc (AMI), propriétaire de l'Enquirer, a tenté de le faire chanter.

Selon le fondateur d'Amazon, AMI l'aurait menacé de publier des photos "intimes" de lui s'il ne déclarait pas publiquement que les articles du tabloïd à son sujet n'avaient aucune visée politique.

Dans sa note, il fait allusion au mécontentement de l'Arabie saoudite face à la couverture par le Washington Post de l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi le 2 octobre dernier à l'intérieur du consulat général d'Arabie à Istanbul. Khashoggi écrivait régulièrement dans les colonnes du Washington Post.

Bezos renvoie aussi à des articles de presse faisant état de liens présumés entre le groupe AMI et l'Arabie saoudite.

"C'est une affaire qui concerne les deux parties (Bezos et AMI), nous n'avons rien à voir avec cela", a déclaré dimanche le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al Djoubeïr, dans une interview accordée à la chaîne américaine CBS.

"Ça me fait penser à un feuilleton télévisé", a-t-il poursuivi dans cet entretien dont la chaîne a diffusé des extraits.

Le ministre ajoute n'avoir aucune connaissance de relations entre le gouvernement saoudien et le groupe AMI ou son PDG, David Pecker. (Nafisa Eltahir Henri-Pierre André pour le service français)