"Etant donnée la baisse des cours de l'uranium, qui s'ajoute aux investissements qui restent à faire sur le site, Areva n'a d'autre option que de reporter le lancement de la mine de Trekkopje", a déclaré le société dans un communiqué.

Les cours de l'uranium sont en baisse depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon en mars 2011, certains pays s'interrogeant sur la sécurité et la viabilité de l'énergie nucléaire et d'autres ayant suspendu leurs projets de construction de nouvelles centrales.

Le cours de l'uranium pour livraison immédiate a touché un plus bas de deux ans la semaine dernière à 45,75 dollars la livre, contre 69,63 dollars en février 2011.

Areva a indiqué que le projet minier n'était viable qu'à un cours de 75 dollars ou plus. Il coûtera à la société 10 millions de dollars par an pour maintenir la mine en état.

Trekkopje devait produire 3.000 tonnes d'oxyde d'uranium par an. Areva s'est engagé à lancer le projet lorsque que les conditions économiques se seront améliorées.

Le groupe français a repris la mine de Trekkopje en 2007 en procédant au rachat controversé de la société minière Uramin pour 2,5 milliards de dollars (1,7 milliard d'euros).

Cette acquisition a contraint le groupe français à inscrire dans ses comptes en 2010 et 2011 des provisions d'un montant total proche de 1,9 milliard d'euros pour tenir compte de la dévalorisation des actifs de la société, consécutive à une baisse des cours de l'uranium et de ses réserves estimées.

Areva avait annoncé fin 2011 que Trekkopje disposait finalement de ressources en uranium 1,7 moins élevées qu'estimé initialement.

Dans son document de référence 2011, le groupe indiquait que le calendrier de la mise en production de la mine dépendrait des résultats d'un pilote industriel et des conditions de marché.

Servaas van den Bosch, avec Benjamin Mallet, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Marc Angrand