FRANCFORT (dpa-AFX) - Une étude critique de la banque d'investissement française Exane BNP Paribas sur la croissance du chiffre d'affaires de Bechtle a fait chuter le titre du prestataire de services informatiques à son plus bas niveau depuis octobre, à moins de 41 euros lundi. Il a perdu en dernier lieu 7,1 pour cent à 40,82 euros.

Pendant ce temps, le titre du prestataire de services informatiques Cancom a atteint de justesse son plus haut niveau depuis mars 2023, à 33,40 euros, après l'annonce de rachats d'actions. Depuis le début de l'année, le titre de l'entreprise SDax est en hausse de près de 10,5 pour cent, tandis que Bechtle a perdu 10 pour cent.

L'analyste Martin Jungfleisch ne s'attend plus qu'à une "croissance au ralenti" de la part du prestataire de services informatiques Bechtle, coté au MDax. Il a donc supprimé son avis d'investissement neutre et évalue l'action comme "sous-performance" avec un objectif de cours réduit de 48 à 38 euros.

D'une part, écrit Jungfleisch, les principaux marchés de Bechtle devraient souffrir de la conjoncture. "Un environnement macroéconomique faible va probablement affecter la demande tirée par les petites et moyennes entreprises", prévoit-il. L'analyste a fait référence aux statistiques sur les PME de la banque allemande KfW, qui, selon lui, sont fortement corrélées à la croissance organisationnelle de Bechtel. L'indicateur KfW indique non seulement que les tendances ne s'améliorent pas, mais qu'elles s'affaiblissent, écrit-il. En conséquence, les dépenses de ce groupe de clients très important pour Bechtle devraient rester faibles.

"En outre, nous nous attendons à ce que les dépenses du secteur public allemand restent faibles, tandis que l'activité française, qui représente 11% du chiffre d'affaires, est également confrontée à des défis en raison des turbulences politiques qui ont suivi les élections européennes".

D'autre part, le passage à Windows 11 se déroule lentement, a indiqué Jungfleisch comme autre aspect préoccupant. Le vent en poupe dans ce domaine devrait donc être moins prononcé qu'espéré, ce qui aura un impact supplémentaire. Enfin, le support de Windows 10 ne prendra fin qu'en octobre de l'année prochaine, ce qui signifie que le cycle de mise à niveau ne devrait pas s'accélérer avant 2025. Cette hypothèse est étayée, selon lui, par des données montrant que le déploiement de Windows 11 stagne depuis le second semestre 2023./ck/jha/he