Si l'on s'en tient aux registres publiés par les deux groupes sur leurs sites internet, Airbus avait enregistré 756 commandes fermes à la fin du mois de novembre, tandis que le total revendiqué par Boeing s'élevait à 662.

Les commandes reçues par les deux avionneurs au mois de décembre ont peu de chances d'inverser l'ordre d'arrivée, pas même les 42 Dreamliner commandés la semaine dernière par American Airlines à Boeing.

Airbus se retrouve ainsi en position de premier vendeur d'avions au monde, un titre qu'il avait déjà décroché en 2001 mais qu'il a dû abandonner en 2006.

En 2008, les commandes enregistrées par les deux groupes se chiffrent à près de 1.500 appareils alors qu'elles s'étaient montées à 2.754 l'année précédente.

Ce déclin souligne celui d'une industrie qui a longtemps bénéficié de l'appétit des compagnies aériennes du Moyen-Orient lesquelles ont revu à la baisse leurs ambitions de croissance.

La principale préoccupation d'Airbus et de Boeing, outre les difficultés posées par le retard pris par les programmes de développement de leurs nouveaux appareils, va être de gérer les commandes qui restent inscrites sur leurs carnets alors que les annulations se multiplient.

Bill Rigby, version française Nicolas Delame