Le groupe a précisé qu'il voulait se concentrer sur des ventes plus profitables, ajoutant qu'il ne constatait pas de modération de la demande au niveau mondial.

Burberry, qui fabrique des imperméables et de la maroquinerie depuis 156 ans, a annoncé une hausse de 22% de son chiffre d'affaires du troisième trimestre, une progression conforme aux attentes du marché.

Certains analystes notent toutefois que les commandes des grossistes ont pris de l'avance et que l'objectif global pour l'année 2011 ne laisse désormais place qu'à une faible croissance des ventes aux grossistes au quatrième trimestre.

"Les chiffres sont globalement corrects, mais la mauvaise performance aux Etats-Unis et la faiblesse de l'objectif pour le quatrième trimestre pourraient inquiéter le marché", commentent les analystes de Liberum dans une note de recherche.

Vers 12h00 GMT, l'action Burberry perdait 2,62% à 1.266 pence, alors que la Bourse de Londres avançait de 0,46%.

Les valeurs du luxe ont chancelé ces derniers mois dans un contexte de ralentissement de la croissance chinoise - moteur de la récente envolée de la demande dans le secteur - et dans la crainte que la crise de l'euro n'entraîne une récession mondiale.

L'action Burberry, dont le cours avait été multiplié par 10 entre novembre 2008 et juillet 2011, se traite nettement en-dessous de son pic de 1.610 pence, tout en étant nettement au-dessus de son point bas d'octobre dernier, à 1.034 pence.

Burberry a publié un chiffre d'affaires de 574 millions de livres sterling (691 millions d'euros) sur les trois derniers mois de l'année 2011, alors que les analystes interrogés par Reuters attendaient 569 millions de livres.

Sa directrice financière Stacey Cartwright a précisé que le ralentissement de la croissance par rapport aux 29% du premier semestre était du à des comparatifs élevés, alors que la demande des clients asiatiques et notamment des touristes restait forte.

Les ventes en Asie-Pacifique ont bondi de 39% à 210 millions de livres, alors qu'une forte demande des voyageurs dans des villes comme Londres, Paris et Hong Kong a tiré les ventes.

La croissance des ventes dans le continent américain a en revanche ralenti, à 4% contre 20% au premier semestre, alors qu'en Europe du Sud, la demande est affectée par la crise.

Mark Potter, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten