Capgemini (- 3,86% à 36,99 euros) affiche l'une des plus fortes baisses de l'indice CAC 40, dans le sillage d'Oracle (-9,32% à 32,43 dollars) dont la performance trimestrielle n'a pas été à la hauteur des attentes. Les résultats de l'éditeur de logiciels professionnels sont décevants, non seulement au niveau des logiciels et des matériels, mais aussi pour toutes les zones géographiques, tandis que les perspectives ne sont pas non plus à la hauteur des anticipations.

Oracle a imputé ces mauvais résultats à une mauvaise exécution au niveau de sa force de vente après le recrutement de plusieurs milliers de nouveaux commerciaux ces derniers mois. Certains analystes se demandent cependant si cette déception ne s'explique pas aussi par l'incertitude au niveau macroéconomique.

JPMorgan explique que lorsque les résultats d'Oracle sont bons, il déconseille d'en tirer des enseignements pour les autres sociétés du secteur en raison du statut unique d'Oracle. En revanche, quand il déçoit, l'analyste prévient les investisseurs que l'environnement pour les dépenses informatiques est sans doute plus encore difficile pour les autres éditeurs de logiciels ne disposant pas de ses avantages.

Au troisième trimestre, clos fin février, Oracle a dégagé un bénéfice net stable 2,58 milliards de dollars, soit 52 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 65 cents, inférieur d'1 cent au consensus Reuters.

Les ventes ont, elles, reculé d'1% à 8,96 milliards de dollars. Wall Street était là aussi plus optimiste et visait 9,38 milliards de dollars. Elles sont stables à taux de change constants, mais Oracle tablait sur une progression comprise entre 2% et 6%. Les ventes de matériel ont chuté de 23% à 671 millions de dollars.

Le chiffre d'affaires des nouvelles licences de logiciels et des abonnements à des produits « cloud » a reculé de 2% à 2,33 milliards de dollars en données publiées. Dans le pire des scénarios, Oracle anticipait une croissance de 3%.

Dans le secteur des logiciels, ces ventes sont très suivies car elles constituent un indicateur clé des perspectives d'un groupe. Elles sont la source de futurs revenus de support et de maintenance très rentables.

Pour le trimestre en cours, le groupe technologique américain table sur un bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, situé entre 85 et 91 cents. Le consensus est de 88 cents.

Le chiffre d'affaires des nouvelles licences de logiciels des abonnements à des produits « cloud » devrait enregistrer une croissance comprise entre 1% et 11% à taux de change constants et en données publiées.

Les ventes de matériel devraient enregistrer un repli compris entre 12% et 22% à taux de change constants. En conséquence, le chiffre d'affaires du groupe est attendu au mieux en hausse de 4% et au pire en repli d'1% à taux de change constants.