"Nous avons dégagé les bases d'un accord portant sur 80% de notre dette avec RBS, Calyon, Eurohypo et Goldman Sachs", a-t-on dit.

Cette dette syndiquée se monte à 6,12 milliards d'euros sur un total de 7,6 milliards d'euros pour la dette liée aux activités espagnoles.

"Le nouvel accord se fonde sur une restructuration qui est basée sur un allongement des durées. Le montant restera le même mais les périodes de paiement seront plus longues."

Des négociations portant sur les 20% restants (1,48 milliard d'euros) sont en cours, a-t-on ajouté.

Cet accord, qui devrait être officiellement conclu en septembre, donne un peu d'air à Colonial, très touchée par l'éclatement de la bulle immobilière en Espagne.

A l'annonce de la nouvelle, l'action Colonial gagnait 2,86% à 36 centimes à la Bourse de Madrid en début d'après-midi. La valeur reste toutefois en baisse de 90% par rapport à son niveau d'il y a un an.

La dette de 1,48 milliard d'euros encore en cours de négociation est due à des créanciers espagnols qui sont emmenés par La Caixa et Banco Popular, deux des actionnaires de Colonial.

Colonial a en outre 1,3 milliard d'euros de dette liée à ses opérations en France. Le groupe est l'actionnaire majoritaire de la Société foncière lyonnaise (SFL).

Au total, la dette du groupe s'élève à 8,9 milliards d'euros.

Colonial avait indiqué mercredi envisager la vente d'actifs non stratégiques, la renégociation des conditions de sa dette à long terme et une éventuelle émission d'obligations convertibles.

Selon le quotidien Expansion, Colonial émettrait 1,4 milliard d'euros d'obligations convertibles, auxquelles vont souscrire les quatre banques syndiquées, et vendrait des actifs non stratégiques.

Si Colonial ne rembourse pas les obligations dans un délai de 18 mois, les banques créancières prendront le contrôle de 75% de la société, écrit le journal.

Les actifs devant être vendus comprennent une participation de 15% dans le groupe d'immobilier et de services FCC, 33% de la SFL ainsi que la société immobilière Riofisa, écrit Expansion.

Les analystes d'Ibersecurities notent que la prolongation du délai de remboursement de la dette donnera à Colonial plus de temps pour céder ses actifs.

Clara Vilar et Ben Harding, version française Nicolas Delame et Danielle Rouquié