EDF a annoncé mercredi qu'elle allait prolonger l'arrêt de certains réacteurs nucléaires à Civaux et arrêter des réacteurs à Chooz pour effectuer des mesures de sécurité, une décision qui aura un impact sur le bénéfice d'exploitation de l'entreprise à la fin de l'année fiscale.

EDF, le plus grand fournisseur d'électricité de France, a déclaré que "des défauts ont été détectés à proximité des soudures sur les tuyaux du circuit du système d'injection de sécurité", dans sa centrale nucléaire de Civaux, dans l'ouest de la France. Cette découverte a motivé sa décision de prolonger l'arrêt actuel des réacteurs concernés.

EDF a déclaré qu'elle arrêterait également quatre réacteurs de sa centrale de Chooz, dans l'est de la France, car ils utilisent la même technologie.

Ce revers intervient alors que la France prépare un nouveau programme de construction de centrales nucléaires et pourrait soulever des questions de sécurité si elle devait faire face à des problèmes avec les réacteurs qu'elle a déjà construits.

Cette décision entraînera une perte d'environ 1 TWh d'ici à la fin de 2021, a indiqué EDF, ajoutant que cela entraînerait une révision à la baisse de son estimation d'EBITDA dans une fourchette de 17,5 à 18 milliards d'euros, contre l'objectif précédent d'un EBITDA de plus de 17,7 milliards d'euros, sur la base des prix actuels du marché.

En 2018, le régulateur nucléaire français ASN a déclaré qu'EDF ne pourrait pas démarrer son nouveau réacteur nucléaire de Flamanville sans l'approbation par l'organisme de surveillance d'une solution aux problèmes de soudures non conformes aux normes. (Reportage de Tassilo Hummel, édition de Rosalba O'Brien et Richard Lough)