Berne (awp/ats) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats:

PHARMA: Le géant américain Johnson & Johnson (J&J) va racheter Actelion pour 30 milliards de dollars (29,7 milliards de francs suisses). Cofondateur de la firme biopharmaceutique bâloise, Jean-Paul Clozel dirigera la nouvelle société R&D NewCo, née de la séparation des activités de recherches précliniques. La transaction a reçu l'approbation unanime des conseils d'administration des deux compagnies, ont-elles indiqué, mettant fin à des semaines de rumeurs et de spéculations. J&J soumettra d'ici au 16 février une offre publique d'acquisition (OPA), via sa filiale Janssen basée à Zoug.

COMMERCE EXTÉRIEUR: Après un accès de faiblesse consécutif à l'abolition du taux plancher en 2015, le commerce extérieur de la Suisse a renoué avec la croissance l'an passé. Alors que les exportations affichaient un plus haut historique, la balance commerciale a bouclé 2016 sur un excédent record de 37,5 milliards de francs suisses. Au regard de 2015, les exportations ont augmenté de 3,8% à 210,7 milliards de francs suisses, a indiqué l'Administration fédérale des douanes (AFD). En termes réels, soit compte tenu d'une inflation négative, elles ont cependant fléchi de 0,8%.

HORLOGERIE: Les exportations horlogères suisses ont reculé de 9,9% sur l'ensemble de 2016 pour une somme totale de 19,4 milliards de francs suisses. En décembre, la branche a poursuivi son redressement. La baisse ne s'est montée qu'à 4,6%. Le creux de la vague semble passé. "L'environnement auquel l'horlogerie suisse a été confrontée est resté difficile tout au long de l'année 2016", a indiqué la Fédération de l'industrie horlogère suisse (FH). "La demande en biens personnels de luxe s'est réduite, particulièrement pour les produits les plus chers."

BANQUES: Suite au Brexit, l'Union européenne (UE) est à la veille de changements profonds, estiment les banques privées et de gestion suisses. Cette "nécessaire refonte" aura des incidences immédiates sur la Suisse et sa place financière, qui ne doit pas rester inactive, notamment en termes d'accès au marché et de conditions cadre. "La forme que revêtira finalement la mise en oeuvre du Brexit reste toutefois encore entièrement ouverte", a déclaré à Berne devant les médias Boris Collardi, président de l'Association de banques suisses de gestion (ABG) et directeur général de Julius Baer.

TRAFIC AÉRIEN: Genève Aéroport annoncera début avril un chiffre d'affaires "positif" pour 2016, semblable à celui de 2015. Pour l'avenir, face à la hausse de passagers attendus d'ici à 2030, son nouveau directeur redimensionne l'investissement au plus près des objectifs stratégiques d'un site qu'il souhaite être exemplaire en matière de développement durable. En 2015, le chiffre d'affaires avait atteint 423,7 millions de francs suisses. Les revenus de la zone commerciale ne sont plus nécessairement au beau fixe. "On est sous pression, mais sans que cela n'ait eu un réel effet négatif" en 2016, estime dans un entretien à l'ats André Schneider, en poste depuis septembre dernier.

BANQUES: La Banque cantonale bernoise (BCBE) a vu son résultat légèrement baisser (-1,4%) en 2016, dans un contexte de taux d'intérêt défavorable. Le bénéfice net est ressorti à 129,4 millions de francs suisses, contre 131,3 millions en 2015. "Au vu du contexte historique de taux bas, la BCBE est parvenue à dégager un résultat solide", a déclaré Hanspeter Rüfenacht, président de la direction générale, cité dans le communiqué diffusé jeudi. La somme du bilan a augmenté de 370 millions de francs suisses à 28,4 milliards.

TRANSITION NUMÉRIQUE: Une majorité (54%) d'entreprises vaudoises juge positive la transition numérique de l'économie. La perception générale du phénomène diffère selon la taille des sociétés, indique la CVCI. Les entreprises abordent cette transition "de manière pragmatique", affirme la Chambre vaudoise du commerce et de l'industrie (CVCI). Elle présentait les résultats d'une enquête réalisée par internet à la fin 2016 sur un échantillon de 388 sociétés.

PROMOTION ÉCONOMIQUE: Les menaces protectionnistes de l'administration américaine de Donald Trump renforcent la volonté de l'économie genevoise de rassurer et séduire les Etats-Unis. Quel que soit le résultat de la votation sur le RIE III, une mission dirigée par le conseiller d'Etat Pierre Maudet sera menée sur place du 30 avril au 6 mai. Décidée avant l'élection de Donald Trump, la visite à laquelle participeront les représentants de 25 entreprises genevoises prend une nouvelle signification. "L'orientation prise par la nouvelle administration ne fait que renforcer notre volonté de faire valoir les atouts de Genève", a dit à l'ats M. Maudet, confirmant une information publié par le quotidien Le Temps.

COMMERCE DE DÉTAIL: Les distributeurs suisses de jouets ont enregistré l'an dernier un chiffre d'affaires total stable par rapport à l'année précédente, à 460 millions de francs suisses. La demande pour les jeux et puzzles a augmenté, mais s'est repliée pour les figurines d'action. La branche a pu maintenir ses ventes à un niveau stable, ce que l'Association suisse des jouets (ASJ) décrit comme un succès. Le marché du jouet est en effet l'un des seuls marchés non alimentaires qui ne reculent pas en Suisse.

TÉLÉCOMMUNICATIONS: Ascom s'attend à essuyer une perte de 146 millions de francs suisses pour 2016. Le groupe technologique zougois l'explique par la contre-performance de la division Network Testing, cédée en octobre à l'entreprise française Infovista. Network Testing, division active dans le contrôle et l'optimisation des réseaux de téléphonie mobile, risque d'afficher un déficit de 20 millions de francs suisses, en plus de l'écart comptable d'acquisition de 145 millions déjà annoncé en novembre, a indiqué Ascom. Les frais de restructuration et autres facteurs non récurrents pèseront par ailleurs à hauteur de 13 millions sur le résultat.

SYNDICATS: Le syndicat Unia comptabilisait 201'170 membres à fin 2016, soit six de plus que l'année précédente. La croissance a été particulièrement vigoureuse dans le secteur des services (+3,7%). Fort de ces 55'000 membres, ce secteur est aujourd'hui le plus important du syndicat interprofessionnel, indique Unia. L'évolution a été légèrement négative dans le secteur industriel (-2,8%), en raison notamment de la mauvaise conjoncture. Près d'un quart des membres (24%) du syndicat sont des femmes.

CONJONCTURE: UBS révise en légère hausse sa prévision de croissance pour l'économie suisse cette année. Les économistes du numéro un bancaire helvétique anticipent désormais une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 1,4%, contre 1,3% jusqu'alors. Pour l'an prochain, la progression reste attendue à 1,6%. Demeurant solide cette année, la croissance économique de la Suisse devrait bénéficier du soutien de davantage de branches par rapport à l'an passé, écrit UBS. En 2016, la reprise a essentiellement reposé sur certaines branches comme l'industrie pharmaceutique.

ALIMENTATION: Hochdorf a réalisé un chiffre d'affaires brut quasi stable l'an passé, à 550,9 millions de francs suisses, contre 551,2 millions en 2015. Le groupe alimentaire lucernois s'attend à ce que son résultat d'exploitation se situe dans la plage d'une marge opérationnelle comprise entre 4 et 4,2%. "Le chiffre d'affaires a subi les répercussions négatives de la faiblesse des prix laitiers, qui s'est poursuivie tout au long de l'année, entraînant des prix de vente en baisse dans le domaine d'activités Dairy Ingredients", a déclaré le directeur général du groupe, Thomas Eisenring.

PHARMA: Santhera a multiplié par plus de quatre son chiffre d'affaires en 2016. Les ventes nettes du premier médicament du laboratoire pharmaceutique bâlois, le Raxone (idebenone) , un traitement de la neuropathie optique héréditaire de Leber, ont bondi en l'espace d'un an de 4,3 à 19 millions de francs suisses. Le laboratoire établi à Liestal rappelle que des procédures d'homologation de Raxone sont en cours auprès des autorités sanitaires européennes et suisses pour le traitement de la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD). A fin 2016, Santhera disposait de liquidités à hauteur de 49,8 millions de francs suisses, contre 76,9 millions un an auparavant.

ats/lk