"Nous retirerons les homologations dans les mois qui viennent", a déclaré à Reuters José Manuel Madero, président et directeur général de Monsanto pour l'Europe.

Il a ajouté que le groupe d'agrochimie se recentrerait sur son activité traditionnelle de semences en Europe et s'emploierait à obtenir les autorisations d'importation dans l'UE des variétés de semences OGM dont la culture est généralisée aux Etats-Unis et en Amérique du Sud.

Monsanto précise que cette décision concerne cinq demandes d'homologation pour du maïs, une concernant le soja et une autre la betterave à sucre.

Il dit aussi qu'il ne retirera pas sa demande de renouvellement de l'homologation du maïs MON810, la seule semence OGM cultivée à l'échelle commerciale actuellement en Europe. Toutefois, des pays comme la France, l'Allemagne et l'Italie l'ont interdite.

Un porte-parole de la Commission européenne a confirmé que Monsanto avait informée celle-ci de son intention de retirer ses demandes d'homologation.

Le chimiste allemand BASF a cessé l'an passé de développer des cultures OGM en Europe et a transféré toutes ses opérations européennes afférentes aux Etats-Unis.

En dépit de l'hostilité de l'opinion publique aux OGM, l'Europe est l'un des premiers importateurs mondiaux de fourrage génétiquement modifié destiné au bétail, à hauteur de 30 millions de tonnes par an.

Charlie Dunmore; Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Guy Kerivel