Nokia bondit de 10,59% à 2,756 euros à la Bourse d'Helsinki, bénéficiaire collatéral de la défaite de Samsung face à Apple dans son procès pour violation de brevets. Ce verdict pourrait donner un peu d'air à l'équipementier télécoms finlandais écrasé entre le succès des smartphones fonctionnant avec le système d'exploitation Android de Google et l'engouement pour l'iPhone d'Apple. Cette décision de justice pourrait en effet affaiblir l'écosystème Android. De crainte d'être attaqué par Apple, certains constructeurs pourraient ainsi se tourner vers le système d'exploitation Windows Phone.


Sur le marché des smartphones, les décisions d'achat sont prises en fonction de la qualité de l'expérience utilisateur au niveau d'un écosystème, qui comprend le terminal, mais aussi son système d'exploitation, dont dépend la facilité d'utilisation de l'appareil, mais également la quantité et la qualité des applications disponibles.

Réagissant au verdict du jury californien, Google a souligné que la plupart des violations de brevet n'avaient rien à voir avec Android.

L'année dernière, Nokia avait annoncé un partenariat stratégique avec Microsoft, qui lui fournit son système d'exploitation, Windows Phone, pour ses smartphones. Jusqu'à présent, Windows Phone était resté marginal comparé à Android et iOS (Apple).

La perte de ce procès pourrait retarder le lancement par Samsung de nouveaux produits. Apple va en outre chercher à faire interdire la vente de certains produits concernés par ces brevets. Ce qui pourrait représenter une opportunité pour Nokia qui va présenter ses nouveaux smartphones dans les prochains mois.

Au deuxième trimestre, Samsung était le plus important fabricant mondial de téléphones portables, selon le bureau d'études Gartner. Le groupe coréen détient 21,6% du marché, contre 16,3% au deuxième trimestre 2011. Nokia, qui avait perdu la place de numéro un qu'il occupait depuis 1998 au premier trimestre, occupe désormais la deuxième place du podium. Le Finlandais détient 19,9% du marché mondial, à comparer avec 22,8% un an plus tôt.