Les fabricants français de cognac se sont redressés mardi après que le président chinois Xi Jinping a présenté ce que son homologue français a décrit comme une "attitude ouverte" à l'égard d'un différend commercial entre les deux pays.

Les actions de Pernod Ricard et Remy Cointreau ont augmenté respectivement de 3 % et 6 % vers 0751 GMT, et sont restées parmi les plus performantes des deux principaux indices boursiers français, le CAC 40 et le SBF 120 respectivement.

Lors de la visite d'Etat de M. Xi en France lundi, le président français Emmanuel Macron a remercié son homologue chinois pour "son attitude ouverte" dans l'enquête anti-dumping sur le cognac, et lui a offert une bouteille du cognac exclusif Louis XIII de Remy Cointreau, qui se vend entre 3 000 et 4 000 euros (3 230-4 306 dollars) la pièce, entre autres cadeaux.

En janvier, la Chine a ouvert une enquête antidumping sur le brandy importé de l'Union européenne, à la suite d'une plainte déposée par la China Alcoholic Beverages Association au nom de l'industrie nationale du brandy.

À l'époque, l'association française de l'industrie du cognac avait déclaré qu'elle coopérerait pleinement avec les autorités chinoises, mais qu'elle pensait que l'enquête était liée à une querelle commerciale plus large plutôt qu'au marché des spiritueux.

Par ailleurs, une source diplomatique française a déclaré que la Chine n'imposerait pas de taxes ni de droits de douane sur le cognac français, dans l'attente de l'enquête.

La Chine a importé pour 1,57 milliard de dollars de spiritueux issus de la distillation du vin de raisin entre 2023 et novembre, et la France représentait 99,8 % de toutes les exportations de brandy de l'UE, selon les données des douanes chinoises. (1 $ = 0,9289 euros) (Reportage de Piotr Lipinski, Rédaction de William Maclean)