Coup dur pour Renault qui serait dans le viseur de la Justice française dans l'affaire du Dieselgate. Trois juges d'instruction du Parquet de Paris vont enquêter sur les dispositifs utilisés par le constructeur Renault pour contrôler les émissions polluantes de ses voitures diesel, selon des sources d'AFP. En novembre dernier, la DGCCRF clôturait une première enquête sur le groupe débutée en janvier 2016 et avait alors transmis les conclusions au Parquet de Paris auquel il appartenait désormais de décider des suites à donner. L'affaire aurait pris ce vendredi une tournure défavorable...

En Bourse, le titre Renault cède 1,66% à 84,82 euros, accusant une des plus fortes baisses du CAC 40.

Réagissant à l'information de ce jour, Renault dit avoir pris note, "sans toutefois avoir pu à ce stade en obtenir confirmation officielle, de l'ouverture d'une information judiciaire pour " tromperie sur les qualités substantielles et les contrôles effectués avec cette circonstance que les faits ont eu pour conséquence de rendre la marchandise dangereuse pour la santé de l'homme ou de l'animal ". Cette nouvelle étape de la procédure indiquerait le souhait du Parquet de poursuivre les investigations". Le groupe a en outre rappelé sa position de respecter la législation française et européenne, ses véhicules étant homologués conformément à la loi et aux réglementations.

Hier, l'Agence américaine de protection de l'environnement a accusé Fiat Chrysler Automobiles, d'avoir équipé environ 104 000 véhicules diesel, vendus aux Etats-Unis entre 2014 et 2016, d'un logiciel non déclaré augmentant les émissions polluantes du moteur. En Bourse, le titre du constructeur a alors plongé de plus de 10%.

Depuis le 18 septembre 2015, les affaires de dieselgate se multiplient. A cette date, l'agence américaine de protection de l'environnement (EPA) avait alors accusé Volkswagen de tricherie aux normes polluantes.