Année boursière compliquée pour Technip, dont l'action a cédé 20% en 2013, ce qui a fait de lui la lanterne rouge du CAC 40. 2013 aura en fait été mouvementée pour le secteur des services parapétroliers dans son ensemble, ainsi qu'en témoigne également le fort repli enregistré par le spécialiste de l'ingénierie sismique CGG qui reste, lui, sur deux profit warning en l'espace de cinq semaines. La fin d'année a également été délicate pour Technip, avec la divulgation de perspectives prudentes pour 2014 dans sa division "subsea" peu avant Noël.

Affecté par des retards dans la signature de certains contrats, notamment au Brésil, le groupe dirigé par Thierry Pilenko table sur un chiffre d'affaires compris entre 4,35 et 4,75 milliards d'euros dans cette branche l'an prochain, soit une estimation nettement inférieure aux attentes du consensus (4,8 milliards). Technip s'attend par ailleurs à une diminution de la marge opérationnelle courante dans ce même segment.

Celle-ci passerait en effet de 14% en 2013 à 12% en 2014, alors que le "subsea" - qui avait déjà constitué son talon d'Achille au troisième trimestre - a représenté l'an dernier près de 50% des ventes et plus de 87% du résultat opérationnel courant du groupe.

A noter que trois des principaux concurrents de Technip sur le segment sous-marin, McDermott International, Saipem et Subsea 7, avaient plus tôt dans l'année émis eux aussi des avertissements sur résultats.

L'exercice du groupe parapétrolier aura cependant aussi été marqué par la signature de nombreux contrats, en particulier avec Exxon Mobil, Petronas, Shell ou encore Statoil. Technip demeure par ailleurs en position de force dans certaines zones clef comme le Golfe du Mexique.

(G.D)