2014 démarre mal pour CGG, dont la capitalisation boursière a déjà fondu de 44% l'an passé. A l'image du secteur parapétrolier dans sa globalité, le spécialiste de l'ingénierie sismique évolue actuellement dans un contexte difficile. Il a aujourd'hui été sanctionné par UBS, passé d'Acheter à Neutre sur la valeur et qui a réduit son objectif de cours de 19 à 12,5 dollars. De quoi courroucer les opérateurs et faire encore baisser l'action, qui cotait 12,2 euros (-3,02%) à la clôture jeudi.

Le courtier suisse n'a pas été rassuré par la journée investisseurs de CGG, qui a bouclé l'année 2013 sur deux profit warning en à peine cinq semaines et ne table plus que sur un Ebit 2013 compris entre 400 et 420 millions de dollars, à comparer avec 403 millions au terme de l'exercice 2012. UBS est encore plus pessimiste, s'attendant désormais à 392 millions de dollars, contre 504 millions dans sa précédente estimation.

L'analyste pensait que l'acquisition de la division Géoscience du néerlandais Fugro entraînerait une exposition plus importante aux investissements dans la production, mais, à l'aune des derniers résultats et prévisions de CGG, le broker helvète doute désormais que l'entreprise soit à même d'exploiter les nouveaux actifs. Il a en outre révisé de 30% à la baisse ses estimations d'Ebit 2014 et 2015.

Pour rappel, après six premiers mois supérieurs à ses prévisions, CGG se prépare à vivre un second semestre difficile compte tenu de la faiblesse temporaire des ventes d'équipements et de conditions de marché plus tendues. L'entreprise escompte en outre un taux d'utilisation effectif de ses navires de l'ordre de 80% à l'issue de son quatrième trimestre 2013. Un chiffre décevant sachant que cet indicateur est ressorti à 89% à l'issue du troisième trimestre.