par Nidal al-Mughrabi

LE CAIRE, 26 juin (Reuters) - L'armée israélienne a pilonné mercredi plusieurs secteurs de la bande de Gaza, où les habitants ont fait état d'intenses combats au sol au cours de la nuit à Rafah.

Les affrontements ont été particulièrement violents dans le quartier de Tel al Sultan, dans l'ouest de Rafah, tandis que des chars essayaient de percer vers le nord de cette ville située dans le sud de l'enclave palestinienne, à la frontière avec l'Egypte, selon des habitants.

Les branches armées du Hamas et du Djihad islamique ont déclaré que leurs combattants avaient attaqué les forces israéliennes à l'aide de roquettes antichars et d'obus de mortier.

Depuis début mai, les combats au sol dans la bande de Gaza se concentrent à Rafah, où environ la moitié des 2,3 millions d'habitants de l'enclave avaient trouvé refuge à la suite du déclenchement de l'opération militaire israélienne en représailles à l'attaque du Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël. Beaucoup ont dû fuir à nouveau.

D'après les services de secours, deux Palestiniens ont été tués par un tir de missile israélien sur Rafah mercredi.

L'armée israélienne a déclaré dans un communiqué avoir tué un activiste du Hamas impliqué dans le transfert clandestin d'armes de l'Egypte vers Rafah.

Elle a ajouté que son aviation avait frappé plusieurs dizaines de cibles au cours de la nuit à Rafah, à la fois des combattants, des structures militaires et des entrées de tunnels.

A l'autre extrémité de la bande de Gaza, à Beït Lahiya, une frappe aérienne israélienne a détruit une maison et fait quatre morts ainsi que plusieurs blessés, ont dit les services de secours.

Lors de son attaque dans le sud d'Israël le 7 octobre, le Hamas a tué environ 1.200 personnes et enlevé plus de 250 otages, selon un bilan israélien.

L'opération israélienne de représailles à Gaza a fait jusqu'à présent près de 38.000 morts, a déclaré mardi le ministère de la Santé du territoire contrôlé par le Hamas.

Une grande partie de la population de l'enclave est en outre confrontée à un grave risque de famine, selon les organisations internationales. (Rédigé par Nidal al-Mughrabi, version française Bertrand Boucey, édité par Blandine Hénault)