La monnaie unique européenne reprenait du poil de la bête en s'affirmant contre la plupart des grandes devises concurrentes. La réunion de la BCE, en tout début d'après-midi, ne devrait révéler aucune surprise, selon l'opinion majoritaire. Et en tout cas aucune mesure de nature à faire baisser la devise européenne. En hausse de 0,24% à 1,3608 dollar, l'euro prenait aussi 0,31% à 142,81 yens et 0,18% face au sterling à 0,8270.

En revanche, la neutralité était de mise contre le franc suisse, à 1,2372.

Les cambistes sont de nouveau suspendus aux annonces des banquiers centraux, qui tout à l'heure émaneront du Vieux Continent, avec l'issue des réunions de la Banque d'Angleterre et de la BCE.

“La réunion de politique monétaire de la Banque d'Angleterre devrait apporter peu de volatilité”, estime-t-on chez Saxo Banque. Mais la réunion de la BCE “aura certainement plus d'intérêt pour les opérateurs.”

Certains attendent que la BCE fasse un geste afin de dynamiser la maigre conjoncture de l'union monétaire. Selon les cambistes de Société Générale, la BCE est confrontée à une demande de crédits en baisse de la part du secteur privé, un taux de chômage 'coincé' à 12% avec une hausse marquée parmi les jeunes, et une inflation quasi-nulle qui fait craindre une déflation.

Mais pour Société Générale, 'la situation n'est pas encore assez calamiteuse pour que Mario Draghi puisse trouver un consensus en faveur de politiques plus drastiques'.

De ce fait, 'il n'existe actuellement aucun catalyseur qui justifierait une chute significative de l'euro', estiment-ils.

Même verdict de la part de Saxo Banque : “à en croire les récents propos de Mario Draghi, aucune annonce ne doit être attendue par les investisseurs. Le président de l'institution a également réaffirmé que la discussion à propos de taux de dépôt négatif ne sera pas à l'ordre du jour”.

Bref, “la réunion devrait donc porter principalement sur un possible resserrement, de 10 points de base, du taux de dépôt ainsi que sur la possibilité au cours du premier trimestre de cette année d'une troisième opération de refinancement à plus long terme.”

Ce matin, les marchés ont pris connaissance d'un creusement du déficit commercial de la France et d'un resserrement de celui du Royaume-Uni en novembre, - 5,7 milliards d'euros et -3,2 milliards de livres respectivement.

Dans l'après-midi, des Etats-Unis, sont encore prévus les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage, attendues vers 330.000.

Demain vendredi, le rapport sur l'emploi sera sans doute la statistique américaine majeure de la semaine. Après la bonne surprise de l'enquête ADP, hier, le consensus estime maintenant que le Bureau of Labor Statistics fera état de 200.000 créations de postes au titre du mois décembre, contre une précédente estimation de l'ordre de 190.000 et un chiffre de 203.000 pour novembre.


Copyright (c) 2014 CercleFinance.com. Tous droits réservés.