(Actualisé avec cessez-le-feu de l'"Aube libyenne")

TRIPOLI, 16 janvier (Reuters) - Les factions rivales libyennes ont accepté de poursuivre la semaine prochaine à Genève leurs négociations sous l'égide des Nations unies, afin de sortir le pays de l'impasse politique et de mettre fin aux combats.

Les miliciens de l'"Aube libyenne", qui tiennent depuis août la capitale Tripoli et combattent les forces du gouvernement d'Abdallah al Thinni, seul reconnu par la communauté internationale, ont proclamé vendredi un cessez-le-feu, a par ailleurs annoncé Ahmed Hadia, porte-parole d'un groupe armé de la ville de Misrata, le "Bouclier central".

Une autre milice alliée à l'"Aube libyenne", qui tente depuis quelques semaines de prendre le contrôle de deux ports pétroliers, a également décrété une trêve.

"Nous cherchons aussi à établir des corridors pour faire parvenir de l'aide aux différentes zones de conflit", a dit Ahmed Hadia.

L'Onu a indiqué dans un communiqué que les délégués présents depuis mercredi à Genève avaient accepté "de revenir la semaine prochaine pour un nouveau tour de table, après avoir procédé aux consultations nécessaires".

"La mission et les participants ont exprimé l'espoir que tous les représentants invités, y compris ceux qui n'ont pas pris part au premier tour de table, puissent participer aux discussions la semaine prochaine", ajoute le communiqué.

L'"Aube libyenne" ne décidera que dimanche si elle envoie des représentants dans la ville suisse.

Plus de trois ans après la chute de Mouammar Kadhafi, les discussions de Genève visent à former un gouvernement d'union nationale, à mettre fin aux hostilités et à engager le pays sur la voie d'une transition démocratique.

L'Union européenne a estimé que ces pourparlers constituaient la "dernière chance" de résoudre la crise.

Le gouvernement du Premier ministre Abdallah al Thinni est réfugié dans l'est du pays depuis août. La nouvelle Chambre des représentants, élue en juin, s'est également repliée en Cyrénaïque.

A Tripoli, les miliciens ont mis en place un gouvernement parallèle et rétabli l'ancien Parlement, le Congrès général national (CGN). (Feras Bosalum et Ahmed Elumami; Pierre Sérisier et Guy Kerivel pour le service français, édité par Tangi Salaün)