La Bourse de Paris termine la séance avec un gain de +0,9%. Le CAC40 et l'Euro-Stox50 (+0,4%) réalisent un carton plein de 5 séances de hausse consécutive, les valeurs françaises engrangent près de +5% sur la semaine.

Wall Street vient d'aligner une nouvelle cascade de records absolus dès l'ouverture... pas moins de 5 : S&P500 (3.890), Nasdaq (13.820), Russell-2000 (2.215), NYSE Composite (15.050) et Dow Jones 'UTSMI' (41.075).

Le Dow Jones qui gravite au-delà des 31.100 devrait battre un record de clôture si les scores en restent là.

Les investisseurs semblent de nouveau vouloir croire au scénario d'une reprise dans le courant du second semestre 2021, sous l'effet des plans de relance et du soutien monétaire de la Fed.

Selon le 'NFP' ou rapport officiel sur l'emploi américain publié par le Département du Travail, l'économie américaine a généré 49.000 emplois non agricoles en janvier (presque exactement le consensus de +50.000), mais la grosse surpris provient de la chute de -0,4% du taux de chômage à 6,3%, alors qu'il était attendu stable à 6,7%: cela ne peut signifier autre chose que la disparition de nombreux chômeurs des listings parce 'qu'en fin de droit' au 31 décembre 2020... d'où l'aspect vital des chèques fédéraux pour les sans-emplois ne touchant plus aucune indemnité.

'Des créations notables dans les services professionnels et aux entreprises, ainsi que dans l'éducation publique et privée, ont été contrebalancées par des pertes en loisirs, hôtellerie, commerce de détail, santé, transport et entreposage', explique le Département du Travail.

Par ailleurs, les chiffres des deux mois précédents ont été révisés à la baisse, de +336.000 à +264.000 pour novembre 2020 et de -140.000 à -227.000 pour décembre, soit une révision en baisse totale de 159.000 sur cette période... ce qui rend plus que paradoxal la baisse du taux de chômage.

Petite embellie du côté du déficit de la balance commerciale des Etats-Unis: il se contracte de 69Mds$ en novembre 2020 (chiffre révisé) à 66,6Mds$ en décembre 2020.

Cette amélioration de 3,5 % d'un mois sur l'autre traduit une augmentation de 3,4%, des exportations, à 190 milliards de dollars, tandis que les importations n'ont progressé que de 1,5%, à 256,6 milliards de dollars (après une forte hausse en novembre).

Les bons chiffres (PMI, immobilier) se sont enchaînés cette semaine mais 'Les marchés montrent une certaine fébrilité et les risques de correction exigent une plus grande vigilance', estiment ainsi les équipes de Generali Investments.

'Le nombre élevé de cas de Covid-19 en Europe et le durcissement des mesures de lockdown en lien avec les nouvelles mutations du virus pourraient doucher les espoirs de reprise des investisseurs', prévient le gestionnaire d'actifs.

Generali - qui met également en garde contre une remontée de l'inflation susceptible de remettre en cause la politique favorable de la Fed - estime que des replis épisodiques des marchés pourraient offrir 'des opportunités d'achat jusqu'à l'accélération économique du printemps.'

Sur le FOREX, l'Euro reprend un peu de terrain à 1,2030/$ (1,1960 la veille) et l'Or se redresse vers 1.800$/Oz (1.785$ jeudi).

A Paris, c'est Renault qui reprend la pole position avec +5% (le franchissement de la résistance des 38E déclenche une avalanche d'achats 'stop') avec Vinci (+5,8%) malgré un résultat net par action en chute de 62% à 2,20 euros, niveau à peu près en ligne avec les attentes (mais 'moins pire que prévu'), et un résultat opérationnel sur activité (ROPA) de 2,9 milliards, soit une marge de 6,6% du chiffre d'affaires contre 11,9% en 2019.

BNP Paribas gagne près de 2,4% après la publication, au titre de 2020, d'un résultat net part du groupe hors éléments exceptionnels en baisse de 19,2% à 6,8 milliards d'euros, avec une forte augmentation du coût du risque en lien avec la crise sanitaire

Sanofi (+1,7%) publie au titre de 2020 un BNPA des activités de 5,86 euros, en hausse de 3,9% à données publiées et de 9,2% à taux de changes constants (TCC), supérieur à son objectif de croissance annoncé de 7 à 8%, et à un niveau globalement conforme au consensus.

Iliad annonce avoir placé avec succès l'émission obligataire double tranche d'un montant total de 1.3MdE, la plus importante émission obligataire pour un émetteur non noté depuis la précédente émission double tranche d'Iliad en avril 2018.

Vallourec (+4%) connaît une séance très volatile et après -15% initialement (la restructuration de la dette dilue les actionnaires à 95%, s'ils n'exercent pas leurs 'DPS'), le titre flambait de +15% vers 30E avant de refluer vers les 26E.

Copyright (c) 2021 CercleFinance.com. Tous droits réservés.