Les derniers sondages publiés ce jeudi au Royaume Uni tuent tout suspens concernant le risque de Brexit, avec un 1er sondage donnant 52/48 en faveur du 'stay', puis un second qui donne une avance écrasante au 'Bremain' avec 55 contre 45 (jamais un tel écart n'a été démenti lors d'un dépouillement).
Avec la remontée du CAC40 vers 4.420 la veille, le marché ne semblait plus guère douter du résultat, à 4.490 ce midi et +9% repris en 5 séances, l'affaire semble pliée.

Elle l'est tellement que le marché commence à subir des prises de bénéfices sur le 'fait accompli', avec un CAC revenu vers l'ancien seuil pivot des 4.444 (+1,45% contre +2,6% ce midi).
'La résistance des 4400 points sur le CAC40 est cassée, et ouvrait un nouveau potentiel haussier à 4500 points, au niveau de la dernière moyenne mobile des 200 jours', note un analyste technique de Barclays Bourse: cet objectif a donc été atteint.

L'euphorie liée à la capitulation des derniers 'bears' s'estompe: Londres par exemple ne gagne plus que 0,9% contre +1,7% ce midi alors que les 'bookmakers' entérinent désormais le 'Bremain' à 90%.

L'euro-Stoxx50 engrange près de +1,7% vers 3.030 dans le sillage de Milan qui s'envole de +3% grâce aux banques qui explosent à la hausse.

Le secteur affiche d'ailleurs +4% en moyenne à travers l'Europe, ce qui pourrait constituer sa meilleure performance de l'année.

Comme un bonheur n'arrive jamais seul, il spectaculaire embellie se dessine sur le marché du travail américain avec -28.000 inscriptions hebdomadaires au chômage et un total inférieur à 259.000.

A Wall Street, les indices US rouvrent en hausse de +0,8 à +1%, le S&P500 repasse haut la main le cap des 2.100Pts avec 98% de valeur en hausse (c'est presque du 100%, c'est rarissime).

En Europe, les chiffres du jour ressortent mitigés: l'indice PMI flash composite de Markit dans la zone euro se replie de 53,1 en mai à 52,8 en juin, son plus bas niveau depuis janvier 2015.

Surtout, l'activité du secteur privé français recule pour la première fois depuis quatre mois en juin, d'après l'indice flash composite qui passe de 50,9 à 49,4 (sous le seuil technique expansion/récession des 50).
Le PMI Composite allemand ressort à 54,1 contre 54,2 (plombé par les services) malgré l'accélération du secteur manufacturier à 54,2 contre 52.

'Les entreprises interrogées mentionnent en effet leurs difficultés face à un environnement peu favorable à la demande, malgré l'embellie provisoire liée au déroulement de l'Euro 2016 dans l'Hexagone', explique Jack Kennedy, senior economist à Markit.

Coté valeurs, les banques écrasent le classement: la 1ère 'non financière' est Renault (+3,15%) puis Peugeot (+2,9%) puis Orange (+2,7%) alors que l'opérateur télécoms a réalisé l'acquisition d'Airtel au Burkina Faso et que son PDG Stéphane Richard a accordé un long entretien à LaTribune.

SoLocal Group lâche 8% après un point sur le dossier sur la restructuration de sa dette, d'où il ressort que le groupe de services de renseignement ne respectera probablement pas ses covenants bancaires à fin juin 2016 ni à fin septembre 2016.

Rothschild & Co grimpe de 2% au lendemain de la publication de ses comptes annuels, marqués par une progression substantielle du bénéfice net part du groupe.

Gfi Informatique lâche 2,7% alors que Mannai Corporation a finalisé sa prise de participation majoritaire dans le groupe avec l'acquisition d'environ 10,4% du capital.

Copyright (c) 2016 CercleFinance.com. Tous droits réservés.