La bourse de Paris achève la séance sur un repli de 3,13%, à 7082 points, alors que les quarante valeurs du CAC40 sont en rouge, avec notamment -5,5% pour URW, -5,1% pour STMicro et -4,8% pour Hermès.

Même l'or, valeur refuge par excellence, est dans la tourmente et lâche 0,75%, vers 1910 dollars l'once.

Après la publication des 'minutes' de la Fed, les marchés semblent enfin prendre au sérieux les alertes des banques centrales. Les investisseurs donnaient jusqu'alors l'impression de négliger - voire d'ignorer - les messages de la Fed au sujet de la nécessité de poursuivre une politique monétaire restrictive tant que l'inflation ne serait pas revenue autour de son objectif de 2%.

Pourtant, selon le document publié par la Fed, l'économie américaine pourrait se diriger vers une récession d'ici à la fin de l'année sous l'effet de la remontée des taux d'intérêt.

Dans ce contexte, la séance a été rythmée par la publication de plusieurs statistiques américaines, et notamment la très attendue enquête ADP sur l'emploi privé, mais aussi sur l'ISM des services ou encore les inscriptions aux allocations chômage.

Et grosse surprise : les embauches dans le secteur privé ont fortement augmenté le mois dernier aux Etats-Unis (+497.000, soit deux fois plus que prévu), apportant un nouveau signe de la vigueur du marché américain du travail
C'est un regain spectaculaire après les 278.000 créations d'emplois du mois de mai... déjà considéré comme un score 'robuste'.
D'après ADP, ce sont les secteurs des loisirs, de l'hôtellerie, des transports, de l'éducation et de la santé qui ont été les plus dynamiques.

Autre surprise, la croissance du secteur tertiaire aux Etats-Unis a augmenté bien plus que prévu en juin, de 50,3 vers 53,9, selon les résultats de l'enquête mensuelle de l'Institute for Supply Management (ISM) auprès des directeurs d'achats (le consensus prévoyait en moyenne un rebond plus limité, autour de 51,3).
Le sous-indice de l'activité s'envole vers 59,2, après 51,5 le mois précédent, tandis que celui des nouveaux contrats a progressé à 55,5 contre 52,9.

Publié un peu plus tôt, l'indice concurrent PMI de S&P Global est ressorti en baisse à 54,4 en juin, contre 54,9 en mai, un niveau qui laisse toutefois présager d'une croissance du PIB de près de 2% au deuxième trimestre, selon les auteurs du rapport.

Autre chiffre intéressant : le déficit commercial des Etats-Unis s'est contracté de -7,3% à -74,4Mds$ au mois de mai en raison d'importations qui se sont réduites à un rythme plus rapide que celui des exportations dans un contexte de baisse globale des échanges.

Les exportations de biens et services ont diminué de 0,8% à 247,1 milliards de dollars, notamment en raison d'un repli des livraisons de soja.
Les importations ont baissé de 2,3% à 316,1 milliards du fait d'un repli des livraisons de produits pharmaceutiques et de matériels industriels.

Enfin, le nombre d'inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis a augmenté de 12.000 lors de la semaine du 26 juin, ressortant à 248.000, selon le Département du Travail, contre 236 000 la semaine précédente (ce dernier chiffre a été révisé à la baisse par rapport aux 239 000 initialement annoncés).

Mais au-delà des publications du jour, ce sont surtout les chiffres de l'emploi, attendus demain, qui joueront sur la tendance.

Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts d'Etat US bondissent de +10Pts, à 4,04%, soit un plus haut de quatre mois.

En Europe aussi, les marchés obligataires ont entamé une glissade qui pousse les rendements vers le haut, avec des Bunds qui affichent +15Pts à 2,630%, nos OAT flambent de +16Pts à 3,1820%, retraçant les pires niveaux de fin 2022.

Dans l'actualité des sociétés françaises, Alstom annonce un contrat portant sur la réparation complète de 37 voitures à deux étages Twindexx appartenant à la flotte de Koleje Mazowieckie, en Pologne.

Airbus fait savoir que Icelandair, la principale compagnie aérienne islandaise, lui a passé une commande ferme de 13 Airbus A321XLR.

Le Crédit Agricole annonce la signature d'un accord de distribution avec la Coface pour accompagner ses clients entreprises dans leur développement à l'international.

Stellantis N.V. a dévoilé hier la plateforme 'STLA Medium', conçue pour les véhicules électriques et présentée comme disposant 'd'une autonomie de 700km (435 miles).

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