ajoute marchés et valeurs

Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris s'est enlisée mercredi (-1,24%) sur fond d'incertitudes quant à l'élection présidentielle américaine.

L'indice CAC 40 a cédé 55,61 points à 4.414,67 points dans un volume d'échanges de 2,94 milliards d'euros. La veille, il avait cédé 0,86%.

Parmi les autres marchés européens, Londres a cédé 1,04% et Francfort 1,47%. L'Eurostoxx 50 s'est replié de 1,42%.

La cote Parisienne a ouvert dans le rouge, son recul s'accentuant en cours d'après-midi dans le sillage des cours du pétrole.

"C'est une période intéressante, tous les éléments sont là pour que les marchés soient baissiers et le restent à court terme, voire jusqu'à la veille des élections américaines", observe auprès de l'AFP Alexandre Baradez, analyste pour IG France.

"Il y a un clairement un mouvement d'aversion au risque sur les marchés en ce moment", ajoute-t-il.

Les investisseurs étaient frileux après la publication d'un sondage donnant vainqueur le candidat républicain Donald Trump face à sa rivale démocrate aux Etats-Unis, à moins d'une semaine de l'élection présidentielle américaine, le 8 novembre.

"Le marché prend en compte une possible victoire de Donald Trump, avec un regain de volatilité", explique M. Baradez.

S'ajoute à cela "le contexte des banques centrales qui ne viennent pas soutenir les marchés, comme par exemple hier la Banque du Japon qui a opté pour le statu quo", poursuit-il.

Les investisseurs attendaient d'ailleurs de pouvoir prendre connaissance, après la clôture des places boursières européennes, des conclusions de la Réserve fédérale américaine (Fed), au terme d'une réunion de deux jours.

La Fed devrait maintenir les taux directeurs en l'état, même si la majorité de ses membres ont averti qu'ils penchaient pour un relèvement des taux avant la fin de l'année.

Dans un agenda résolument américain, les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis, indicateur suivi de près par la Fed dans ses décisions monétaires, étaient également au menu.

Les créations d'emplois dans le secteur privé y ont ralenti en octobre, mais le chiffre de septembre a été largement révisé à la hausse.

Du côté des valeurs, le secteur lié à l'automobile a été pénalisé par un recul du marché français au mois d'octobre. Peugeot a perdu 3,48% à 13,02 euros, Renault 3,24% à 74,87 euros, Michelin 0,98% à 96,62 euros, Valeo 1,91% à 50,76 euros et Faurecia 3,22% à 31,45 euros.

Les titres liés au secteur pétrolier et para-pétrolier ont aussi fini mal orientés sur fond de bond plus marqué que prévu des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis, comme Total (-2,02% à 42,40 euros), Technip (-2,57% à 58,02 euros), CGG (-5,00% à 22,43 euros) et Vallourec (-6,20% à 4,09 euros).

Genfit a, à l'inverse, pris 3,31% à 17,34 euros, après avoir réussi une augmentation de capital d'environ 44,6 millions d'euros.

Les valeurs bancaires ont marqué le pas, à l'instar de Crédit Agricole (-1,92% à 9,50 euros), Société Générale (-2,37% à 34,19 euros) et BNP Paribas (-3,75% à 50,76 euros), par ailleurs pénalisé par un abaissement de recommandation à "neutre" par Bank of America-Merrill Lynch.

La société de technologies pour le cinéma numérique Ymagis s'est quant à elle appréciée de 0,11% à 9,00 euros après le rachat à l'opérateur de satellites Eutelsat de sa part de 50,2% de DSAT Cinéma, prenant ainsi le contrôle complet du spécialiste de la distribution numérique par satellite.

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