La compagnie aérienne de Dubai, qui a fait état du doublement de son bénéfice net au premier semestre de l'exercice 2012-2013, avait déjà annoncé à la mi-octobre l'ouverture le 5 décembre à Lyon de sa deuxième liaison provinciale à destination de Dubai avec cinq vols hebdomadaires.

Pour augmenter son nombre de sièges à Nice-Côte-d'Azur, troisième aéroport français après Roissy-Charles de Gaulle et Paris-Orly avec 10,4 millions de passagers en 2011, la compagnie a remplacé l'Airbus A340-300, qui assurait jusque-là le vol quotidien Nice-Dubai, par un Boeing 777-300.

Ce changement d'appareil permet également au transporteur d'augmenter sa capacité fret de 25%.

"En un an, ça fait 50% d'augmentation de capacité et, en six mois, 36%", a déclaré lundi à la presse Thierry Aucoc, directeur général France de la compagnie.

Il justifie ce choix par "un potentiel d'activité très fort dans le grand Nice en général, de Cannes à la frontière italienne" mais aussi par l'attractivité de la Côte d'Azur.

"Quand on parle de la France, on parle de deux choses, Paris et la Côte d'Azur", affirme Thierry Aucoc. "Il y a certaines périodes de l'année où nous avons 70% du vol avec des gens qui viennent du monde entier vers la Côte d'Azur."

D'AUTRES AMBITIONS EN PROVINCE

Implantée depuis 18 ans à Nice, la compagnie y a réalisé l'an dernier une augmentation de 15% de ses passagers et espère renouveler cette croissance à deux chiffres en 2012.

Emirates, qui "croit fondamentalement à la force des régions françaises" dans lesquelles se réalise "la moitié du chiffre d'affaires généré en France dans le transport aérien" selon son directeur général français, va franchir une étape supplémentaire en province en lançant à Lyon Saint-Exupéry sa troisième destination française, la deuxième en province, après Nice-Côte-d'Azur et Paris-Charles-de-Gaulle.

Au total, cinq vols hebdomadaires, en Airbus A340-500, effectueront la liaison avec Dubai, de nuit, pour ne pas concurrencer les vols de jour vers cette même destination depuis l'aéroport de Genève distant de seulement 150 kilomètres.

Le développement régional de la compagnie, qui a réalisé un bénéfice net de 409 millions de dollars et transporté 34 millions de passagers en 2011-2012, est loin d'être terminé.

"Nous n'avons pas encore les droits mais, si cela arrive un jour, nous serions intéressés par des ouvertures à Marseille, Toulouse et Bordeaux", explique Thierry Aucoc.

La stratégie française d'Emirates passe aussi par un renforcement de sa capacité à Paris.

Cinq vols supplémentaires hebdomadaires ont été ajoutés, depuis le 27 octobre dernier, à Paris Charles-de-Gaulle et un deuxième A380 assurera la vol de nuit Paris-Dubai début 2013.

"Avec toutes ces nouveautés, la capacité au départ de France atteindra les 13.000 sièges hebdomadaires", annonce la compagnie qui dessert actuellement 127 destinations à travers 74 pays et six continents via son hub basé à Dubai.

Matthias Galante, édité par Yves Clarisse