Ce refus ne suffirait pas à bloquer la fusion mais il sape les efforts de Deutsche Börse pour convaincre les autorités allemandes de régulation que cette opération conforterait Francfort comme centre financier.

Le ministère de l'Economie du Land de Hesse, qui abrite Deutsche Börse sur son sol, doit encore donner son feu vert à l'OPA, et a déjà exprimé ses craintes qu'une fusion n'érode le rôle de Francfort dans la nouvelle entité boursière.

Deutsche Börse s'apprête à publier des communiqués formels de la direction et du conseil de surveillance pour approuver la transaction. Lors des négociations préalables à la rédaction de ces communiqués, il est apparu que le comité d'entreprise a refusé de donner son aval au projet de fusion, ont dit les sources.

Deutsche Börse s'est refusée à tout commentaire.

Son OPA sur Nyse Euronext, qui s'élève à 10,2 milliards, est rivale d'une offre conjointe de Nasdaq OMX et d'IntercontinentalExchange de 11,1 milliards de dollars.

Le conseil d'administration de Nyse Euronext a jusqu'à présent affiché sa préférence pour Deutsche Börse, qualifiant d'"illusoire" l'offre américaine.

"Nous pensons que (Nasdaq OMX et Ice) n'obtiendront pas l'approbation nécessaire et nous pensons que leur offre est une stratégie pour entraver (notre fusion)", avait déclaré fin avril le président du conseil d'administration Jan-Michiel Hessels.

Euronext, qui gère notamment la Bourse de Paris, a également mis en avant un désaccord sur la stratégie de long terme de Nasdaq OMX et Ice et appelé ses actionnaires à rejeter l'OPA.

L'action Deutsche Börse a fini en hausse de 1,69% à 57 euros.

Edward Taylor et Harro ten Wolde, Natalie Huet pour le service français, édité par Danielle Rouquié