Zurich (awp) - La Bourse suisse évoluait dans le rouge mercredi en milieu de journée. Le SMI était repassé sous la barre des 9600 points franchie pour la première fois la veille et accélérait ses pertes en fin de matinée, quasiment à son plus bas du jour. Le marché reprenait son souffle après les sommets successifs de ces dernières séances.

En Suisse, le front des nouvelles d'entreprises et économiques était calme et les investisseurs pouvaient se rabattre sur la publication d'analyses financières. A l'international, on était dans l'attente, aux Etats-Unis, des stocks hebdomadaires de pétrole. En Grande-Bretagne, la production industrielle a progressé de 0,4% en novembre sur un mois, comme prévu par les analystes.

En Chine, les prix à la consommation, jauge de l'inflation dans le pays, ont accéléré moins qu'attendu en décembre, tandis que les prix à la production ont connu de nouveau un très vif essoufflement, signes d'une conjoncture toujours fragile dans la deuxième économie mondiale. La France a quant à elle accusé un repli de sa production industrielle de 0,5% en novembre, après une hausse de 1,7% le mois précédent.

Vers 11h50, le SMI reculait de 0,72% à 9542,33 points, avec un plus haut à 9595,78 et un plus bas à 9540,97. Le SLI lâchait 0,74% à 1551,79 points et le SPI 0,64% à 10'956,89 points. Sur les trente valeurs vedettes, seule Dufry (+0,5%) évoluait dans le vert.

Richemont et Sonova (chacune -1,6%) reculaient le plus nettement. Swisscom et Lonza abandonnaient chacune 1,2%.

Richemont publiera ses chiffres d'affaires au 3e trimestre de l'exercice 2017/18 jeudi. Dans le sillage de son concurrent genevois, Swatch (-1,1%) était aussi sous pression. Partners Group, qui publiera sa masse sous gestion jeudi, cédait 0,7%.

Au lendemain d'une hausse de 2,2% après la publication d'un chiffre d'affaires une nouvelle fois supérieur aux attentes du marché, Sika (-0,6%) cédait du terrain. Kepler Cheuvreux et Vontobel ont relevé l'objectif de cours et ont tous deux confirmé "buy".

Selon l'analyste du courtier français, la dynamique opérationnelle devrait rester forte dans un futur proche et permettre à l'entreprise d'acquérir des parts de marché en Amérique du Nord et en Europe. Acquisitions et décisions de justice dans l'affaire Saint-Gobain constitueront les prochains catalyseurs pour le cours du titre, a anticipé l'expert de la banque zurichoise.

Les poids lourds Roche (-0,8%), Nestlé (-0,8%) et Novartis (-0,7%) pesaient sur l'indice. Roche a lancé mercredi son offre de reprise pour les actions ordinaires de la société américaine Ignyta, à un prix de 27 USD par titre.

Bryan Garnier a relevé l'objectif de cours de Novartis et a confirmé "buy". L'analyste a placé l'action dans la liste de ses placements favoris au premier trimestre 2018. Il anticipe toujours des remaniements de portefeuille, évoquant notamment une introduction en Bourse de la filiale Alcon ou une extension de la collaboration avec GlaxoSmithKline (GSK).

Aux bancaires, Société Générale a abaissé à "hold" de "buy" et a confirmé l'objectif de cours de Credit Suisse (-0,5%) et a relevé l'objectif de cours et a confirmé "hold" pour UBS (-0,5%). L'analyste estime que l'euphorie générée par la réforme fiscale US est désormais intégrée dans les cours des grandes banques d'investissement. Il estime que la banque aux deux voiles pourrait relever son dividende plus que prévu. Pour UBS, il a revu à la baisse ses prévisions de recettes à cause des doutes sur la progression des marges dans la gestion de fortune.

Julius Bär (-0,7%)envisage toujours d'introduire sa filiale italienne Kairos Investment Management à la cote, après avoir repris l'intégralité du capital-actions. "Une introduction en Bourse est toujours une option", a indiqué mercredi à AWP une porte-parole de la banque de gestion zurichoise.

Sur le marché élargi, Basilea (+0,3%) a obtenu les autorisations nécessaires à la concrétisation de l'extension d'un accord de licence avec Pfizer sur l'antifongique Cresemba (isavuconazole) à la Chine, Hong Kong et Macao, ainsi qu'à seize autres pays de la région Asie-Pacifique.

Emmi (-1,1%) a augmenté sa participation dans la société tunisienne Centrale Laitière de Mahdia (Vitalait) via sa filiale espagnole Kaiku, qui détient désormais 54,7%, contre 45,4% précédemment.

Burckhardt Compression (+3,8%) a vu Kepler Cheuvreux relever sa recommandation, au lendemain de la journée des investisseurs. Les analystes jugent que les objectifs à l'horizon 2022 sont raisonnables et ont rehaussé dans la foulée leur projection de marge Ebit. Le profil de risque est lui revu à la baisse.

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