Paris (awp/afp) - Les Bourses européenne ont ouvert globalement en hausse lundi, et l'Asie est en ordre dispersé, l'attention étant concentrée sur l'actualité politique dans un calendrier économique creux.

En Europe, où les regards sont tournés vers le premier tour des élections législatives en France qui aura lieu dimanche, les indices ont ouvert en légère hausse dans l'ensemble: vers 07H10 GMT, Paris prenait 0,28%, Francfort 0,25%, Milan 0,45% et Londres cédait 0,05%. En Suisse, le SMI reculait de 0,05%.

Le Rassemblement national, avec ses alliés de droite qui ont suivi le président Les Républicains Eric Ciotti, obtiendrait entre 35,5 et 36% des voix, indiquent respectivement dans la presse dominicale un sondage Elabe pour La Tribune et un autre de l'institut Ipsos pour Le Parisien et Radio France.

La tension des investisseurs s'exprime notamment sur la dette: vendredi, l'écart entre le taux allemand à 10 ans, la référence en Europe, et le taux à 10 ans français a clôturé à son plus haut niveau depuis 2012. Lundi en début de séance, il se réduisait un peu.

En Chine, Hong Kong reculait de 0,92% et Shanghai de 1,18% dans les derniers échanges.

Tokyo s'en est mieux sorti et a gagné 0,54%, soutenue par le yen faible, même si la menace d'une nouvelle intervention du Japon sur le marché des changes pour défendre sa monnaie semblait se rapprocher.

Après une chute en juin, le billet vert flirte de nouveau avec la barre des 160 yens, dont le dépassement avait déclenché les dernières interventions en date du Japon sur le marché des changes entre fin avril et début mai. Lundi vers 07H05 GMT, il était encore en légère baisse (-0,07%) à 159,71 yens pour un dollars.

"Nous sommes prêts à prendre des mesures appropriées n'importe quand en cas de fluctuations excessives basées sur de la spéculation", a prévenu lundi le vice-ministre japonais des Finances Masato Kanda, des déclarations plus fermes que ces derniers jours.

Vendredi, Wall Street a fini sans allant: le Dow Jones a grappillé 0,04%, le Nasdaq s'est effrité de 0,18% et le S&P 500 a cédé 0,16%.

"L'un des mouvements les plus significatifs des deux dernières séances a été une chute de 10% des ventes de Nvidia pour ... aucune raison autre que le fait que c'était la fin du mois, la fin du trimestre et la fin du premier semestre, et que les investisseurs préféraient prendre des bénéfices" selon Ipek Ozkardeskaya, analyste de Siwssquote.

Côté économie, la semaine est peu chargée, comme la précédente. Lundi, le principal évènement est le climat des affaires en Allemagne. Jeudi, la troisième et dernière estimation de la croissance américaine au premier trimestre est au programme, mais la séance la plus chargée sera vendredi, avec des mesures de l'inflation en France et Allemagne pour juin (CPI), ainsi qu'aux Etats-Unis pour mai (PCE).

Nissan réduit ses capacités en Chine

Nissan (-0,6%) a annoncé vendredi en fin de journée avoir cessé de produire dans l'une de ses usines en Chine, où le constructeur japonais souffre beaucoup de la concurrence des fabricants locaux comme BYD, champions de l'électrique à bas coûts.

Située à Changzhou, près de Shanghai, cette usine de la coentreprise entre Nissan et le chinois Dongfeng avait une capacité de production de 130.000 véhicules par an, soit 8% de la capacité de production totale de Nissan en Chine.

Reflux du pétrole

Les prix du pétrole refluaient après une semaine où ils ont progressé de plus de 3%: le baril de Brent de mer du Nord cédait 0,14% à 85,12 dollars vers 07H00 GMT tout comme le baril de WTI américain, 80,62 dollars.

L'euro prenait 0,13% face au dollar, à 1,0707 dollar pour un euro.

Le bitcoin perdait 2,31% à 62.230 dollars, évoluant toujours à son plus bas depuis le 15 mai.

afp/al