Paris (awp/afp) - Les marchés mondiaux sont stables mardi, après des chiffres de l'inflation américaine confirmant la vision des investisseurs, plusieurs Bourses européennes ayant battu plus tôt des records.

Paris a battu d'un cheveu en début de séance son record absolu de points, atteignant 7.852,47 points. La Bourse de Francfort a elle aussi amélioré son record, comme depuis plusieurs séances.

La plupart des indices européens évoluent au moins aux niveaux de leur sommet annuel. L'Eurostoxx 50, qui regroupe les 50 plus grosses capitalisations européennes, se rapproche de son plus haut depuis début 2007.

Mais depuis les premiers échanges, les places financières ont rendu leurs gains et vers 14H35 GMT, Paris cédait 0,09% et Francfort 0,15%.

La Bourse de Londres était quasi stable (+0,09%), soutenue par le ralentissement de la croissance des salaires au Royaume-Uni selon Michael Hewson, analyste de CMC Markets. A Zurich, le SMI gagnait 0,13%.

Wall Street évolue aussi en légère baisse dans les premiers échanges, le Dow Jones cédant 0,05% et le Nasdaq 0,14%, avec notamment la chute d'Oracle (-10,21%) après ses résultats.

A l'entame de la dernière réunion de la Banque centrale américaine, qui se termine mercredi, les investisseurs attendaient fébrilement la publication de l'inflation américaine.

Celle-ci a légèrement ralenti au mois de novembre aux Etats-Unis pour s'établir à 3,1% sur un an, mais le chiffre est un peu supérieur aux anticipations des analystes (+3,0%).

"L'histoire de la désinflation se poursuit" estime Florian Ielpo, responsable macro-économique de Lombard Odier pour qui "il n'y a pas grand-chose à tirer" de cette légère surprise à la hausse.

"Tous les regards se tournent vers l'inflation de base", qui exclut les prix plus volatils de l'énergie et des matières premières "et, plus important encore, vers l'inflation des services, qui se stabilise", comme prévu, souligne-t-il.

De quoi conforter les marchés financiers dans leurs anticipations que les banques centrales vont baisser leurs taux directeurs pour les prochains mois, après les avoir fait grimper à partir de mars 2022 pour lutter contre l'inflation.

Ce changement de perspective depuis un mois a contribué à la chute des rendements obligataires, la plus importante sur un mois depuis 2008 en novembre, et au rebond spectaculaire des marchés actions.

Sur le marché obligataire vers 14H30 GMT, le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans s'affichait à 4,24%, contre 4,23% en clôture lundi. En Europe, le taux obligataire allemand à 10 ans était à 2,24% contre 2,27% la veille.

Avolon fait ses courses d'avions ___

Le loueur irlandais Avolon a passé une commande ferme de 100 Airbus A321 neo supplémentaires et annoncé son intention de commander 40 Boeing 737 MAX, ont annoncé mardi les deux avionneurs. Apparemment insensibles à ces annonces, Airbus reculait de 0,21% et Boeing de 0,08%.

Les matières premières en baisse ___

Les prix du pétrole fléchissaient mardi, plombés par des données économiques chinoises faibles et des perspectives économiques mondiales moroses, quand le gaz européen poursuivait sa baisse jusqu'à un plus bas en près de trois mois.

Vers 14H30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, perdait 2,54% à 74,10 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en janvier, baissait de 2,70% à 69,39 dollars.

Côté gaz naturel européen, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, se repliait, évoluant à 34,98 euros le mégawattheure (MWh), son plus bas prix depuis septembre.

Sur le marché des changes, l'euro était en légère hausse face au dollar (+0,08%), à 1,0774 dollar pour un euro.

Le bitcoin gagnait 1,35%, à 41.740 dollars mais reste en baisse de plus de 6% en deux jours.

afp/rp