Le plus grand gestionnaire d'actifs au monde, BlackRock, a déclaré mardi qu'il prévoyait de lancer une nouvelle plateforme d'investissement en Arabie saoudite, soutenue par le fonds souverain saoudien, le Public Investment Fund (PIF), à hauteur de 5 milliards de dollars.

BlackRock et le PIF ont déclaré avoir signé un protocole d'accord en vertu duquel BlackRock établirait une plateforme d'investissement multi-actifs basée à Riyad, ancrée par l'injection initiale de liquidités du PIF, sous réserve de la réalisation de certaines étapes convenues.

Les deux parties ont déclaré que la plateforme accélérerait la croissance des marchés de capitaux saoudiens, avec une équipe d'investissement basée à Riyad qui chercherait à lever des fonds supplémentaires localement et à l'étranger.

Le PIF est au cœur des plans du prince héritier Mohammad bin Salman visant à transformer l'économie du royaume en construisant de nouvelles industries et en investissant dans de vastes projets de développement d'infrastructures que le gouvernement qualifie de "giga-projets".

Un porte-parole de BlackRock a déclaré que sa plateforme serait axée sur l'Arabie saoudite, mais qu'elle engloberait des investissements dans l'ensemble du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, notamment dans les infrastructures et le crédit sur les marchés privés et dans les actions sur les marchés publics.

Larry Fink, président-directeur général de BlackRock, a déclaré que l'Arabie saoudite était devenue une destination "de plus en plus attrayante" pour les investissements internationaux.

Le gouverneur adjoint du PIF, Yazeed A. Al-Humied, a déclaré que l'accord contribuerait à rendre le marché saoudien de l'investissement plus diversifié et plus dynamique sur le plan international.

Au cours des dernières années, le PIF est passé du statut d'investisseur souverain endormi à celui de véhicule d'investissement mondial qui fait des paris de plusieurs milliards de dollars dans des domaines aussi variés que la technologie ou le sport.

Le PIF a investi 31,5 milliards de dollars l'année dernière, devenant ainsi le fonds souverain le plus dépensier au monde.