BERLIN (dpa-AFX) - Les entreprises d'armement concernées veulent créer une société de projet commune pour le développement d'un système de combat terrestre ultramoderne prévu par l'Allemagne et la France. Dans un communiqué, les entreprises KNDS Deutschland (anciennement KMW), KNDS France, Rheinmetall AG, Rheinmetall Landsysteme et Thales ont salué l'accord signé vendredi par le ministre de la Défense Boris Pistorius (SPD) et son homologue français Sébastien Lecornu pour ce projet d'armement de plusieurs milliards. Ils ont parlé d'un "jalon essentiel pour le développement d'un système de combat terrestre supérieur pour les forces armées du futur".

Les quatre sociétés KNDS Deutschland, KNDS France, Rheinmetall Landsysteme et Thales Six ont l'intention de créer la société commune "afin de relever au mieux et en synergie les défis d'un système multiplateforme aussi complexe". L'approche de l'accord est susceptible d'assurer "une répartition équitable de la charge de travail dans un rapport équilibré de 50/50 entre les entreprises françaises et allemandes - en tenant également compte des compétences techniques et des ressources complémentaires des entreprises". Un contrat devrait être réalisé d'ici 2025.

L'accord des ministres de la Défense pose la première pierre politique du système de combat appelé "Main Ground Combat System" (MGCS) et définit également la répartition des tâches, longtemps controversée. Le grand projet doit ainsi être structuré selon huit piliers : L'Allemagne et la France dirigeront chacune deux d'entre elles, les quatre autres seront coordonnées en commun.

Selon le ministre de la Défense Pistorius, il ne s'agit pas de poursuivre le développement des chars de combat Leopard et Leclerc, mais de "quelque chose de totalement nouveau". Le système de combat terrestre doit relier un futur char de combat dans un réseau de données avec des drones et d'autres systèmes sans pilote et permettre ainsi un saut technologique militaire. Des luttes de répartition industrielles avaient entraîné des retards et des tensions entre Berlin et Paris./lw/DP/he