Washington (awp/afp) - La croissance du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis au dernier trimestre 2023 a été révisé en légère hausse, à 3,4% en rythme annualisé, contre 3,2% annoncé précédemment, selon la troisième et dernière estimation du département du Commerce, publiée jeudi.

Cette révision ne vient cependant pas modifier la croissance du PIB sur l'ensemble de l'année 2023, qui reste à 2,5%, contre 1,9% en 2022. La croissance au dernier trimestre dépasse légèrement les attentes des analystes, qui tablaient plutôt sur une valeur inchangée, à 3,2% en rythme annualisé, selon le consensus publié par briefing.com.

La révision est néanmoins largement liée à une inflation un peu plus persistante qu'anticipée, puisque la croissance hors inflation sur la période reste inchangée, à 1,6%, toujours en rythme annualisé. Les Etats-Unis publient leur croissance en rythme annualisé, mesure qui compare le PIB à celui du trimestre précédent puis projette l'évolution sur l'année entière à ce rythme.

En la comparant simplement au trimestre précédent, comme le font d'autres économies avancées, la croissance est de 0,8%. La vigueur de la croissance américaine avait surpris en 2023, le pays échappant à une récession qui paraissait pourtant jouée d'avance.

Mais la consommation, principal moteur de l'économie américaine, est restée solide, en dépit d'un pouvoir d'achat rogné d'un côté par l'inflation, de l'autre par la hausse des taux d'intérêt. Car les salaires ont eux aussi grimpé et, depuis mi-2023, leur hausse est plus forte que celle des prix.

La banque centrale américaine (Fed) envisage en effet de commencer à abaisser ses taux cette année, ce qui aura pour effet de rouvrir les vannes du crédit et d'abaisser les taux d'intérêt pour les ménages et les entreprises. Néanmoins la persistance d'une inflation au-dessus de la cible de 2% fixée par la Fed pourrait retarder la première baisse des taux, attendue par les marchés pour la réunion de mi-juin.

Le PIB américain avait fait des montagnes russes en 2020 et 2021, enregistrant d'abord le plus fort recul du PIB depuis 1946 (-3,5%) et deux mois de récession à cause du Covid-19, puis la plus forte croissance depuis 1984 (+5,9%).

afp/vj